30 novembre 2020

WSM soutient l'initiative citoyenne européenne visant à supprimer les brevets sur les médicaments et vaccins COVID-19

Avec des dizaines d'autres organisations européennes, nous lançons aujourd'hui une initiative citoyenne européenne. Signez la pétition et assurez-vous que tous les médicaments et vaccins contre la COVID-19 deviennent accessibles à tous et toutes, partout dans le monde.

 

Signez la pétition ici

Une large coalition de syndicats, de travailleur.euse.s de la santé, d'ONG, de groupes de militant.e.s, d'associations d'étudiant.e.s et d'expert.e.s de la santé a lancé le 30 novembre dernier une initiative citoyenne européenne (ICE). Leur objectif est de convaincre la Commission européenne de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que les droits de propriété intellectuelle, tels que les brevets, ne limitent pas la disponibilité des traitements et des vaccins contre la COVID-19.

Une initiative citoyenne européenne permet aux citoyens européens d'introduire des propositions législatives s'ils recueillent un million de signatures en un an. Cette initiative contraignante ajoute une nouvelle voix à la préoccupation exprimée par les groupes de la société civile, les experts en santé publique et les dirigeants mondiaux, qui craignent que les nouveaux vaccins et traitements ne soient disponibles que pour une petite partie de la population en raison d'obstacles financiers et logistiques.

Les organisateurs déclarent que les sociétés pharmaceutiques devraient être obligées de partager les résultats de leurs recherches avec d'autres institutions afin d'accélérer la production de doses au niveau mondial et d'en réduire considérablement le coût, comme l'ont proposé l'Inde et l'Afrique du Sud à l'Organisation mondiale du commerce. Ils exigent également que les négociations se déroulent en toute transparence.

"Il est trompeur que les entreprises pharmaceutiques déclarent qu'elles offrent le vaccin à un prix bas, ou que les gouvernements disent qu'il sera gratuit pour les citoyens", réagit Anne Delespaul, porte-parole de l'initiative et médecin belge, "comme si nous ne payions pas tout. Cependant, la recherche et le développement ont été largement financés par l'Union européenne avec des fonds publics. Mais nous n'obtenons aucun contrôle public sur le prix réel, l'efficacité et les coûts de production. Ainsi, les citoyens, les contribuables, la sécurité sociale et les systèmes de santé paient deux fois : une fois pour le développement via le financement public et une seconde fois pour les revenus des grandes entreprises pharmaceutiques.

Il n'y a aucune raison pour qu'en pleine pandémie et crise économique, les sociétés contribuent aux bénéfices des actionnaires. Nos systèmes de santé sont déjà surchargés".

La date de lancement, le 30 novembre, n'est pas une coïncidence. Anne Delespaul : "Nous sommes à la veille de la Journée mondiale de la lutte contre le SIDA, où nous manifestons notre soutien aux personnes vivant avec et affectées par le VIH. Des millions de personnes sont mortes parce qu'elles ne pouvaient pas se payer un traitement et une protection. Après une bataille de plusieurs décennies, les entreprises pharmaceutiques ont été obligées d'abandonner leurs brevets. Mais le monde ne peut tout simplement pas se permettre d'attendre aussi longtemps".

 

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