20 avril 2020

En Bolivie, la quarantaine ne doit pas affaiblir les droits des travailleur.euse.s !

En pleine crise du Covid-19, et alors que la Bolivie est en état d’urgence depuis le 18 mars 2020, le Centre de Promotion de la Femme « Gregoria Apaza » - partenaire de WSM - a lancé une campagne massive sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les travailleur.euse.s au nécessaire respect de leurs droits par les autorités et les acteurs privés, grâce au développement d'une application (App).  « Au travail, tes droits doivent continuer à être respectés », annonce cette campagne, déclinée dans différents médias.


Aujourd'hui, la plupart des pays dans le monde sont confrontés à la pandémie de COVID-19 et la Bolivie n'est pas épargnée par cette situation. Le 10 mars 2020, le premier cas positif a été confirmé et c'est le 18 mars que l'État bolivien a adopté plusieurs mesures en réponse à la présence du Coronavirus sur le territoire.

Dans un premier temps, il a annoncé la suspension des cours à tous les niveaux de l'enseignement jusqu'au 31 mars et a décidé que toutes les entreprises publiques et privées devraient limiter le travail à 5 heures par jour (de 8 à 13 heures) et que les employeurs devraient fournir du matériel d'hygiène adéquat ainsi que des désinfectants et des antibactériens. Il a également été décidé que les employeurs devraient aussi adopter des protocoles de nettoyage et informer leur personnel sur les mesures à prendre pour protéger leur santé au sein de leurs installations. À ce jour, une série de mesures ont été émises via divers décrets, dont le décret n° 4200 qui impose la quarantaine et déclare l’état d’urgence sanitaire jusqu'au 15 avril 2020.

"Cette quarantaine ne doit pas être un prétexte pour violer les droits sur votre lieu de travail », est le message que le Centre de Promotion de la Femme Gregoria Apaza (CPMGA, partenaire de WSM) martèle avec sa nouvelle campagne, soulignant ainsi l'importance d'informer les travailleur.euse.s au sujet des nouvelles dispositions légales prises par le gouvernement pendant l'état d'urgence, afin que leurs droits du travail et leur accès à la protection sociale ne soient pas violés.

Le CPMGA met en œuvre une stratégie de communication à travers les réseaux sociaux, sa page web et sa radio communautaire « Radio Pachamama ». Elle y diffuse ses messages de sensibilisation ainsi que les communications officielles émises par le ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale et d'autres organismes publics.

Alors que l'urgence sanitaire s'étend, des doutes se font jour sur le respect des droits et de l’accès à la protection sociale des travailleur.euse.s dans les secteurs productifs, le secteur privé, les micro et petites entreprises ainsi que pour les travailleur.euse.s domestiques, les travailleur.euse.s indépendants et, bien évidemment, l’ensemble des travailleur.euse.s de l'économie informelle. Pour y faire face, le CPMGA s'implique activement en fournissant des conseils juridiques gratuits sur les droits fondamentaux des travailleur.euse.s.

Une plateforme virtuelle a été mise en place et permet de les éclairer sur leurs droits et de recevoir des conseils spécifiques sur les effets des nouvelles réglementations applicables, ainsi que sur les possibilités de réclamation afin d’obtenir réparation. Ces conseils juridiques visent non seulement à identifier des plaintes et des violations probables des droits du travail auxquelles les femmes sont confrontées en priorité, mais aussi à les rendre visibles afin de les porter à la connaissance des organismes publics concernés.

À ce jour, Gregoria Apaza a répondu a l’ensemble des demandes d’informations reçues et rend compte en permanence des nouvelles dispositions légales du gouvernement bolivien dans le cadre de la crise du Covid-19, garantissant ainsi la diffusion et le droit à l'information qui sont d'une importance vitale pour tous.tes en ces temps d'urgence sociale et sanitaire.

Mais le travail est loin d’être terminé. Le CPMGA entend continuer son engagement à fournir des conseils juridiques gratuits et ainsi toucher les populations issues de différents secteurs économiques du pays. Par cette campagne, l’organisation entend stimuler la création d'espaces de participation citoyenne pour monitorer le respect du droit à la protection sociale et des droits du travail. Pour cela, elle entend, outre dénoncer les dérapages,  diffuser les bonnes pratiques enregistrées sur le terrain mais aussi veiller à ce que les normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) soient respectées.

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