16 février 2021

POUR UNE MIGRATION SÛRE ET ORDONNÉE, AVEC DES DROITS !

Depuis l’an dernier, les flux migratoires dans la région frontière entre le Guatemala et le Mexique ont pris de l’importance, en particulier les flux liés aux déplacements forcés de personnes fuyant le manque de travail décent, la pauvreté, les conflits armés, les violations des droits humains et les difficultés économiques aggravées par la pandémie à la recherche de nouvelles opportunités pour améliorer leur vie et celles de leur famille. Le phénomène migratoire est un phénomène complexe et multidimensionnel qui doit être traité de manière globale par tous les pays d'origine, de transit et de destination qui en font partie. 

Dans le transit migratoire entre le Guatemala et les États-Unis, les migrant.e.s sont confronté.e.s à de graves situations de discrimination et de violences qui mettent leur santé en danger et les rendent vulnérables à beaucoup d’égards, dont la propagation de maladies. Sans oublier les conditions d'inégalité, de discrimination et de pauvreté qui prévalent dans cette région et qui font de ces migrant.e.s un groupe très vulnérable., comme ce fût le cas à la fin du mois de janvier 2021. Mois au cours duquel 19 jeunes migrant.e.s guatémaltèques ont trouvé la mort au Mexique. Malheureusement, ces disparitions ne sont qu'un fait triste et regrettable qui démontre les conséquences liées au détournement de flux migratoires vers des itinéraires plus dangereux ; C’est pourquoi, il est nécessaire et urgent que les droits fondamentaux des migrant.e.s soient garantis et respectés.


POUR UNE MIGRATION SÛRE ET ORDONNÉE, AVEC DES DROITS !

Février 2021. WSM et le réseau INSP!R, ainsi que les 24 organisations continentales et nationales qui en font partie - dont le MTC - Mouvement des travailleurs paysans du Guatemala, dénoncent le massacre et la mise à mort de 19 migrant.e.s, pour la plupart originaires de la municipalité de Comitancillo, Sipacapa, Catarina du département de San Marcos, au Guatemala.

À la lumière de cet incident, qui a eu lieu dans la municipalité de Camargo, Tamaulipas, au Mexique, nous demandons instamment aux gouvernements guatémaltèque et mexicain de prendre toutes les mesures nécessaires pour que ce crime ne reste pas impuni et pour éviter la répétition de tels actes à l’encontre des migrant.e.s qui se produisent depuis plus d'une décennie, démontrant une fois de plus le manque de protection de la population migrante, les risques et l'extrême vulnérabilité dans lesquels elle se trouve.

Les États doivent garantir les droits des migrant.e.s, des réfugié.e.s et des personnes déplacées, quel que soit leur statut migratoire, en assurant des conditions adéquates de respect des droits humains. De plus, ils doivent faire en sorte de erspecter rigoureusement leurs besoins particuliers de protection, car ces personnes sont contraint.e.s de se déplacer en raison de la violence, de la persécution et de graves menaces (dans la plupart des cas) d’atteinte à leur vie et leur intégrité personnelle.

Cette situation souligne, une fois de plus, le manque de conception et de mise en œuvre de politiques de prévention de la violence qui garantissent le droit à une migration sûre, tel qu'il est énoncé dans le « Pacte mondial sur les migrations », qui a été promu par le Mexique au niveau mondial mais non respecté sur son propre territoire.

En outre, nous demandons également que le Guatemala respecte la Convention des Nations unies sur les migrations et adopte des mesures contre la diffusion d'informations trompeuses concernant l'émigration et l'immigration, ainsi que des mesures pour détecter et éliminer les mouvements illégaux de migrant.e.s.

Rappelons également que la CIDH a établi dans ses Principes interaméricains relatifs aux droits humains de tous.toutes les migrant.e.s, réfugié.e.s, apatrides et victimes de la traite des personnes que les États doivent assurer des conditions de vie adéquates compatibles avec la dignité de la personne humaine, et prévenir celles qui entravent ou empêchent la jouissance de leurs droits fondamentaux, quel que soit leur statut migratoire ou leur lieu d'origine ; en plus de ce qui a été convenu dans le Pacte mondial sur les migrations, dans lequel il a été décrété que des systèmes nationaux de protection sociale non discriminatoires devraient être établis, y compris des niveaux minimums de protection sociale pour les nationaux et les migrant.e.s, conformément à la Recommandation de l'OIT sur les socles de protection sociale, 2012 (n° 202).

Par conséquent, WSM et le réseau INSP!R demandent que toutes les mesures nécessaires soient prises immédiatement pour assurer l'identification correcte des victimes, aider leurs familles, clarifier les faits et identifier chacun.e des responsables de cet acte de violence déplorable contre les droits humains des migrant.e.s.

« RESPECTONS LES DROITS HUMAINS DES PERSONNES MIGRANTES »

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