2 juillet 2020

FashionChecker: preuves à l'appui, l'envers du décor peu éthique de vos marques de vêtements !

Les marques aiment se donner une image éthique et durable, et dépensent des millions d'euros dans des campagnes publicitaires, qui promettent que leurs travaillleur·euse·s seront payé·e s un salaire vital. Le « Fashion Checker » met en lumière les pratiques commerciales de marques de vêtements et la pression exercée sur les salaires payés dans leurs filières de production.

Primark, Zalando, Hugo Boss, Adidas... et bien d'autres. Ces marques versent-elles des salaires équitables à leurs travailleur.euses ? Et veillent-elles à ce que leurs fournisseurs fassent de même dans les pays où les salaires sont moins élevés ? Avec l'outil « Fashion Checker » vous pouvez vérifier si votre marque de vêtements fait partie des bons élèves ou non. Grâce à la récupération de données confidentielles compilées dans cet outil, achACT et la campagne Clean Clothes, soutenues par WSM, font pression sur les marques et leurs fournisseurs pour garantir des salaires équitables. Informez-vous !


achACT et son réseau international la Clean Clothes Campaign, lancent ce jeudi 2 juillet le « Fashion Checker » (en français). Ce portail en ligne met en lumière les pratiques commerciales de marques de vêtements (et autres) et la pression exercée sur les salaires payés dans leurs filières de production. Début septembre, les profils de certaines marques belges qui ne sont pas encore complets seront complétés sur le Fashion Checker. A suivre ! 

Qu'est-ce que le Fashion Checker exactement ?

Sur base de données réelles issues des filières d'approvisionnement une centaine de marques sont passée au crible, parmi lesquelles, les géants de la fast fashion, les incontournables de la vente en ligne, des marques belges, des connues au moins connues.

Une analyse selon le genre ou le statut migratoire ainsi que des témoignages de centaines de travailleurs.euses de 5 pays de production donnent un visage à ces données et les ancrent dans la réalité très concrète vécues par près de 60 millions de personnes.

Un tas de bonnes raisons de s’informer, de mieux comprendre et d’agir directement en faveur de la transparence des filières de production de vêtements et du paiement d’un salaire vital à toutes et tous les travailleurs qui fabriquent nos vêtements !

93% des marques intérrogées sont incapables de prouver ce qu'elles avancent !

À 93%, les marques interrogées sont incapables de prouver qu’un salaire vital est payé aux travailleuses et travailleurs des usines de confection dans lesquelles elles se fournissent. 

En donnant accès à des données réelles issues des filières d'approvisionnement aux consommateurs.trices, aux travailleuses et travailleurs concerné.e.s ainsi qu’aux organisations de défense des droits des travailleurs.euses, nous entendons bien faire pression sur les plus grandes marques de mode du monde et sur les décideurs politiques pour qu’un salaire vital soit payés à celles et ceux qui fabriquent nos vêtements!

Une centaine de marques sont ainsi passées au crible comme par exemple Primark, Zalando, Adidas ou encore Hugo Boss ou C&A, des géants aux moins connues. Toutes sont appelées à changer leur pratiques et à respecter le droit fondamental des travailleurs.euses à être payé un salaire vital.

La crise du #COVID-19 révélatrice d'abus

La crise du #COVID-19 a mis à nu les inégalités dans le secteur du vêtement, les marques annulant les commandes et imposant des remises unilatérales aux fournisseurs, forçant les travailleurs.euses à la misère. Cette crise sanitaire brise les illusions soigneusement conçues d’une mode durable et éthique construites par les campagnes marketing des marques ces dernières années.

De plus en plus, les consommateurs.rices sont conscients des déséquilibres de pouvoir dans les filières d'approvisionnement qui maintiennent les travailleurs dans la pauvreté. Avec les fermetures d'usines et les licenciements massifs, l'argument en faveur d'un salaire vital n'a jamais été aussi fort.

Les femmes, premières victimes du manque de transparence des filières

L’industrie du vêtement emploie approximativement 60 millions de travailleurs.euses, parmi lesquels environ 80% sont des femmes. En plus de les maintenir dans un cycle de pauvreté, les bas salaires empêchent sévèrement les travailleurs.euses de lutter pour de meilleures conditions de travail, et maintiennent ainsi le statu quo.

Le Fashion Checker doit permettre de contribuer à plus de transparence sur les filières et mettre en lumière les bas salaires, les heures supplémentaires excessives et l'exploitation endémique dans le secteur, y compris la façon dont le genre et le statut migratoire se croisent avec les niveaux de rémunération et les conditions de travail.

 

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