3 octobre 2018

Comment financer la protection sociale de manière durable ?

Comment financer la protection sociale de manière durable ?

Cette question était au centre de la Conférence Internationale (17-18 septembre) organisée par WSM avec la collaboration de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) et la Fondation Friedrich Ebert (FES). Il s'agissait de penser à des stratégies innovantes de financement de la protection sociale. 


Globalement, la protection sociale est de plus en plus considérée comme une priorité. D'où sa présence importante dans les Objectifs du Développement Durable (ODD 2030), élaborés par les Nations Unies. "Malgré ce consensus, la question clé reste la même : comment parvenir à cette protection sociale universelle dans tous les pays ? déclare Gijs Justaert du département politique de WSM.

Afin d'élucider cette question, WSM, la CSI et la FES ont réuni 140 représentants de 30 syndicats et d'autres organisations de la société civile. Diverses organisations internationales, telles que l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la Banque mondiale, le FMI, l'Union européenne et l'OCDE, ainsi que divers partenaires au développement, ont également présenté leurs points de vue sur le financement durable, et il est apparu clairement, lors de cette conférence, que tous sont sur la même longueur d'onde :

Une combinaison nécessaire au financement de la protection sociale

Pour que chacun ait accès à la protection sociale, il est nécessaire de combiner cotisations sociales et impôts pour la financer.
Les impôts ont un effet redistributif, si et seulement si tout le monde - salariés et entreprises - contribue proportionellement à ses revenus. Il faut donc mettre un terme à l'évasion et à la fraude fiscales, aux paradis fiscaux et aux constructions obscures qui compromettent le financement durable d'une protection sociale à part entière.

Une plus grande attention devrait être accordée aux assurances sociales, un important mécanisme de solidarité entre l'employé et l'employeur. Elles assurent également la participation et l'appropriation de ceux qui y contribuent. Si ces assurances sociales existent dans de nombreux pays pour les travailleurs de l'économie formelle, les nombreuses initiatives de l'économie informelle restent sous le radar. Cette forme de protection contre les risques doit être davantage soutenue afin qu'elle puisse être développée et, en fin de compte, même intégrée dans les politiques nationales de protection sociale.

"En unissant nos forces, nous pouvons être plus crédibles et avoir plus d'impact."

"Le réseau sur le droit à la protection sociale, que WSM et ses partenaires développent depuis plusieurs années déjà, tiendra compte de ces lignes directrices dans son travail politique aux niveaux national, continental et international dans les années à venir", déclare Gijs Justaert. "La force de ce réseau réside, entre autres, dans le fait qu'il rassemble l'expertise de diverses organisations sociales.

WSM se réjouit de cette Conférence, qui est aussi le résultat d'une collaboration stratégique importante avec la CSI et la FES. Ensemble, les trois organisations soulignent l'importance d'établir des alliances stratégiques entre les syndicats et d'autres organisations de la société civile afin de réaliser cet agenda universel de protection sociale. En unissant nos forces, nous sommes plus crédibles et pouvons avoir plus d'impact ", conclut Bart Verstraeten.    

 

 


 

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